Charles Aznavour
CD Autobiographie
1996
07:07
Auteur: Charles Aznavour
Compositeur : Charles Aznavour
Il a tant fait pour la chanson française depuis 50 ans, qu'il mériterait
bien qu'on lui écrive une biographie. Inutile, puisqu'il se l'est écrit son
Autobiographie…sous la forme d'une chanson fleuve contenue dans un CD
de titre éponyme, la seule me semble-t-il qu'il ait écrit de ce format au côté
des centaines écrites au format standard. Le plus français des arméniens
d'origine ( ou le plus arménien des français ) y fait une large place à ses
origines justement. La musique est totalement aznavourienne, ce qui est bien
sûr un compliment adressé à celui qui a composé La mama, Trousse-chemise, Comme ils disent , Emmène-moi ...et tellement d'autres
chansons devenues intemporelles. Le "mystère Aznavour" c'est d'émouvoir
musicalement sans sembler avoir les arguments pour y parvenir et ça marche
très souvent. C'est pareil comme acteur : pourquoi ses personnages d'homme
humble dans "les fantômes du chapelier" ou "Le Tambour" restent-t-ils encrés
dans la mémoire alors qu'ils n'étaient que des seconds rôles dans ces films ?
La réponse est peut-être dans les premier vers de cette chanson : "J'ai ouvert les yeux sur un meublé triste / Rue Monsieur Le Prince au
Quartier Latin / Dans un milieu de chanteurs et d'artistes /Qu'avaient un
passé, pas de lendemain." Du vécu.
J'ai ouvert les yeux sur un meublé triste
Rue Monsieur Le Prince au Quartier Latin
Dans un milieu de chanteurs et d'artistes
Qu'avaient un passé, pas de lendemain
Des gens merveilleux, un peu fantaisistes
Qui parlaient le Russe et puis l'Arménien
Rue Monsieur Le Prince au Quartier Latin
Dans un milieu de chanteurs et d'artistes
Qu'avaient un passé, pas de lendemain
Des gens merveilleux, un peu fantaisistes
Qui parlaient le Russe et puis l'Arménien
Si mon père était chanteur d'opérette
Nanti d'une voix que j'envie encore
Ma mère tenait l'emploi de soubrette
Et leur troupe ne roulait pas sur l'or
Mais ma sœur et moi étions à la fête
Blottis dans un coin derrière un décor
Nanti d'une voix que j'envie encore
Ma mère tenait l'emploi de soubrette
Et leur troupe ne roulait pas sur l'or
Mais ma sœur et moi étions à la fête
Blottis dans un coin derrière un décor
Tous ces comédiens, chargés de famille
Mais dont le français était hésitant
Devaient accepter pour gagner leur vie
Le premier emploi qui était vacant
Conduire un taxi ou tirer l'aiguille
Ça pouvait se faire avec un accent
Mais dont le français était hésitant
Devaient accepter pour gagner leur vie
Le premier emploi qui était vacant
Conduire un taxi ou tirer l'aiguille
Ça pouvait se faire avec un accent
Après le travail les jours de semaine
Ces acteurs frustrés répétaient longtemps
Pour le seul plaisir un soir par quinzaine
De s'offrir l'oubli des soucis d'argent
Et crever de trac en entrant en scène
Devant un public formé d'émigrants
Ces acteurs frustrés répétaient longtemps
Pour le seul plaisir un soir par quinzaine
De s'offrir l'oubli des soucis d'argent
Et crever de trac en entrant en scène
Devant un public formé d'émigrants
Quand les fins de mois étaient difficiles
Quand il faisait froid, que le pain manquait
On allait souvent honteux et fébriles
Au Mont de piété où l'on engageait
Un vieux samovar, des choses futiles
Objets du passé, auxquels on tenait
Quand il faisait froid, que le pain manquait
On allait souvent honteux et fébriles
Au Mont de piété où l'on engageait
Un vieux samovar, des choses futiles
Objets du passé, auxquels on tenait
On parlait de ceux morts près du Bosphore
Buvait à la vie, buvait aux copains
Les femmes pleuraient et jusqu'aux aurores
Les hommes chantaient quelques vieux refrains
Qui venaient de loin, du fond d'un folklore
Où vivaient la mort, l'amour et le vin
La, la, li, la, la, la
La, la, li, la, la, la
Di, la, la, la
Buvait à la vie, buvait aux copains
Les femmes pleuraient et jusqu'aux aurores
Les hommes chantaient quelques vieux refrains
Qui venaient de loin, du fond d'un folklore
Où vivaient la mort, l'amour et le vin
La, la, li, la, la, la
La, la, li, la, la, la
Di, la, la, la
Nous avions toujours des amis à table
Le peu qu'on avait, on le partageait
Mes parents disaient "ce serait le diable
Si demain le ciel ne nous le rendait"
Ce n'est pas là geste charitable
Ils aimaient les autres et Dieu nous aidaient
Le peu qu'on avait, on le partageait
Mes parents disaient "ce serait le diable
Si demain le ciel ne nous le rendait"
Ce n'est pas là geste charitable
Ils aimaient les autres et Dieu nous aidaient
Tandis que devant poêles et casseroles
Mon père cherchait sa situation
Jour et nuit, sous une lampe à pétrole
Ma mère brodait pour grande maison
Et nous, avant que d'aller à l'école
Faisions le ménage et les commissions
Mon père cherchait sa situation
Jour et nuit, sous une lampe à pétrole
Ma mère brodait pour grande maison
Et nous, avant que d'aller à l'école
Faisions le ménage et les commissions
Ainsi j'ai grandis, sans contrainte aucune
Me soûlant la nuit, travaillant le jour
Ma vie a connu diverses fortunes
J'ai frôlé la mort, j'ai trouvé l'amour
J'ai eu des enfants qui m'ont vu plus d'une
Fois me souvenir le coeur un peu lourd
Me soûlant la nuit, travaillant le jour
Ma vie a connu diverses fortunes
J'ai frôlé la mort, j'ai trouvé l'amour
J'ai eu des enfants qui m'ont vu plus d'une
Fois me souvenir le coeur un peu lourd
La, la, li, la, la, la
Rue Monsieur Le Prince au Quartier Latin
Dans un milieu de chanteurs et d'artistes
Qu'avaient un passé, pas de lendemain
Des gens merveilleux, un peu fantaisistes
Qui parlaient le Russe et puis l'Arménien
Dans un milieu de chanteurs et d'artistes
Qu'avaient un passé, pas de lendemain
Des gens merveilleux, un peu fantaisistes
Qui parlaient le Russe et puis l'Arménien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire