
33T Alertez les bébés !
1976
10:10
Auteur : Jacques Higelin
Pour Higelin Alertez les bébés !, le disque, c’est la sortie de la période binaire d’ Irradié et de BBH75, celle ou l’ancien chanteur Rive gauche avait laissé place au rockeur révolté. Maintenant il veut faire du plus perso, quelque chose qui pourra marier ses différents penchants : contestataire, poésie, rock et gouaille. Et c’est ce qu’on retrouve dans cet album, le véritable tournant dans sa carrière. Mais la chanson Alertez les bébés ! choisie est à part parmi les 10 titres enregistrés. un fan a écrit : "LA chanson du 20ème siècle, si vraie et si actuelle...". Les paroles lui sont arrivées une nuit alors qu’il était dans un état second, au point qu’il ne se considéra que comme le « passeur » et non pas l’auteur du texte. Quand à l’enregistrement, c’est seul dans le studio et seul au piano qu’il fut bouclé. Cette longue chanson cri du cœur, il l’a faite les tripes sur la table, pour que les générations futures puissent vivre dans un monde pacifié écrira Glenn Dale. En réécoutant ce protest song aujourd'hui, je retrouve dans la voix de Jacques des réminiscences du Joe Cocker de la même époque. Son jeu de piano rappelle d’ailleurs aussi le rythmé de celui de Chris Stanton le complice de Cocker des seventies. Des mauvaises langues y verraient peut-être d'autres similitudes ! Ici, « le dernier des ringards, celui qui se plante toujours comme un vrai salop » s’en sort plutôt pas mal puisque l’enregistrement fut fait en une seule prise !
Fuient le mal qui est en eux
Quand vous en croisez un dans le désert
Il trouve encore moyen de détourner les yeux
Car son frère lui fait peur
Il a honte de son frère
Alors il se précipite en pleurant
Dans les bras du premier Colonel Papa venu
Qui lui jure la guerre
Qui lui promet torture et prison, oh
Pour celui qui a fait à son rejeton
L'affront d'un regard
L'affront d'un regard d'amour, yeah
Alertez les bébés!
Je veux plonger mon poing
Dans ta gueule ouverte
Et te l'enfoncer jusqu'au cœur
Jusqu'aux tripes
Et te les arracher
Et les brandir à la lumière du soleil
Alertez les bébés!
Alertez, alertez
Alertez les bébés!
Alertez les bébés!
Cent mille enfants, yeah, yeah
Serrer dans leur poing
L'étendard de l'amour révolté, oh yeah
Et leur voix faisait trembler les murs de Babylone
Comment veux-tu que l'espoir capitule
Et qu'on retourne après ca
Jeter en pâture aux chacals et aux requins
Ce pur élan de vie, oh, oh
Jeter en pâture aux chacals et aux requins
Ce pur élan de vie
Ce cri de rage
Alertez les bébés!
Alertez, alertez, alertez les bébés!
Se sont châtré les ailes
Et ils traquent leurs petits
Dans les corridors des cités grises
Des sacs de mensonges
Et des matraques à la main
Ils font la chasse à l'identité
Eux qui ont égaré la leur
Dans les basses-fosses de paperasses, oh!
Eux qui ont égaré la leur
Dans leurs entrailles repues de viande assassinée
Oh, alertez, oh, oh, les bébés, yeah
Alertez, alertez les bébés
Ivres de massacres
Que nous avions pris le temps
D'alerter les bébés
Et de construire avec les bébés
Un mur de lumière
Qui fusille de clarté
Les yeux clos des morts-vivants
Des morts-vivants
Les yeux clos des morts-vivants, morts-vivants
Morts-vivants, morts-vivants
Morts-vivants, vivants, vivants, vivants, vivants
Oh, vivants, vivants, vivants
Les bébés!
Alertez, alertez
Alertez, alertez les bébés, yeah!
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