La mort d'Orion


 
Gérard Manset
 33 Tours La mort d'Orion
 1970
8:06
 
Auteur : Gérard Manset
Compositeur : Gérard Manset
 
 La mort d'Orion c'est 23 minutes de musique découpée en 5 parties. Le titre éponyme présenté ici constituant la seconde partie, la seule qui fut entendue à sa sortie par d'autres que les inconditionnels de Manset. Cet OVNI débarqué en 1970 est devenu culte dans le monde de l'underground musical français mais n'a été publié en CD qu'en 1996. Ce musicien sans concession vis à vis du système mais aussi vis à vis de lui même n'avait pas jugé non plus urgent de le voir ressurgir. Pourtant, c'est encore près de 40 ans après sa création un objet à part, tout en excès mais aussi tout en trouvailles remarquables. Même si elle ne représente que partiellement le contenu entier du disque, ces 8 minutes contiennent déjà beaucoup des données des 18 prochains disques enregistrés depuis  La mort d'Orion. Pour terminer, je ne résiste pas à signaler l'hommage qu'a fait Enki Bilal à ce disque dans l'album de BD "Crux Universalis" de 1975. Mais j'ai oublié de préciser pour les néophytes : c'est beau comme du Manset, donc...c'est pas gai.
 

 

Au milieu des cerisiers blancs
Sur son cheval
Le prêtre a des ciseaux d'argent
Il a les mains couvertes de papier doré
Et le devant de son visage est décollé
Les grands arbres se dressent, les yeux mouillés
Leurs cheveux comme des tresses
Qui cachent le soleil
Les fleurs sont comme des oreilles,
  Et tout homme est pareil
Et chacun se retourne dans son sommeil vers le soleil
  Nous
Même si nos membranes fragiles
Nous rendent un peu moins agiles
Ensemble
Nous franchirons les mers De notre planisphère Nous prendrons nos mines de fer  Si on nous laisse faire  Si on nous laisse faire    

Et l'autel est dressé
Sur ses deux mains, sur ses bras blessés
Regardant vers le nord,
Les mains tendues comme une plante carnivore
Et du plus loin que l'on entend les rires
Déjà morts au sortir de leur bouche de cire
Il faut les laisser faire
Ce ne sont que des mammifères
Dans ce monde de prose
Où tout est mou rien ne tient quand on le pose
  Et voici ce que chante le peuple d'Orion Qui reste seul qui n'a plu Ni raison ni maison
  Nous
Même si nos yeux sont trop clairs
Nous retournerons sur la terre
Ensemble
S'il faut venger nos morts  S'il faut souffrir encore Nous incinérerons leurs corps Si on veut de nous encore, encore
Si on veut de nous encore, encore
 
  Nous
Même si nos membranes fragiles
Nous rendent un peu moins agiles
Ensemble
Nous franchirons les mers De notre planisphère   Reprendrons nos mines de fer
Si on nous laisse faire
Si on nous laisse faire
  


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